Il fait beau aujourd'hui. [PV : Ansatsu Makkura]

Le désert était si grand prenant une immense place dans un des mondes parallèles. Il restait droit et calme mais par moment subissait quelques tempêtes. On ne peut le dompter tellement il est froid, silencieux et épais. Son seul compagnon semble être la petite boule ronde et lumineuse au centre du ciel noir et lugubre. Celle qui nous guide dans les profondeurs obscures, celle qui nous aide dans les ruelles sombres. Elle est souvent cachée par des nuages gris foncé puis réapparait, réconfortant son très vieil ami, le désert. Ce n’est nul un besoin, c’est juste une envie, envie de ne plus se sentir seule, envie de savoir ce qu’est un ami, envie de connaître la vie. Pourtant, un jour, tout ceci n’existera plus, la forêt, les montagnes, les rivières, le désert, la Lune, la Terre. Toutes ces choses qui constituent un monde sont en voie d’extinction, sachant qu’un jour viendrait la fin d’une vie comme la leur.

La fin du monde, l’Apocalypse, Terenzia n’y avait jamais pensé en ces temps troubles. La criminalité régnait dans le mode de vie du Privaron et de ses chefs, certains devenaient même fous du meurtre et tuaient sans cesse. D’autres évitaient de tuer, cela ne leur servaient à rien d’arracher une vie si elle n’entravait pas les desseins du Roi Aizen. Terenzia, lui, n’a assassiné que par demande de son maître et ce ne fut que dans de rares cas qu’il put déchirer son âme. D’ailleurs, en ce moment, il se demandait ce que cela faisait d’arracher la vie à une âme déjà morte pour détruire la sienne ? Bien des questions sans réponses, on ne peut pas tout savoir.

Le vent soufflait encore et encore, laissant les bribes du temps s’échapper entre ceux qui veulent les attraper. Il y a un peu moins d’une dizaine d’années,Terenzia mourrait, laissant derrière lui tout ce qu’il aurait pu être et tout ce qu’il aurait pu faire naître. Il gardait en souvenir ses 15 années de plaisirs, d’humiliations, de vie. 15 ans qui n’auraient jamais du arriver à leur terme, c’est la vie, mais pas un seul père devrait enterrer son propre fils. Pourtant, pour le père Matazul, il en fut ainsi, laissant son fils à toute sorte de monstres spirituels, tels que les Hollows, pourritures du Hueco Mundo. Mais pourtant, de cette même race, naquît un nouveau Terenzia, encore plus puissant et plus utile que le dernier. Il gardait tout de même de la rancune envers les Shinigamis, pour ne pas l’avoir sauvé lorsqu’il vivait à l’état de simple âme spirituelle, c’est cela qu’il défendra aujourd’hui.

Il tournait la tête dans le désert pour savoir désespérément où il pourrait aller : à la chasse aux Hollows, un endroit tranquille où dormir ? Non, tout cela le dépassait, de plus s’il tombait sur un Vasto Lord, il pourrait y laisser la vie, alors il décida de se diriger vers la ville de Karakura pour observer ses anciens camarades, et surtout Anna. La fille qu’il aimait, il voudrait voir comment elle est devenue, ce qu’il lui est arrivé. C’est assez paradoxal, il a toujours pensé que cette personne était la cause de sa mort dû à leur dispute, mais il ne peut s’empêcher de s’intéresser à elle. Il pourrait aussi passer par sa maison mais quand il arriva sur place, elle était vide, vendue à une société : sa famille a du revenir en Espagne se disait-il.

Il n’avait pas activé son peskis, pas encore. Il se concentra et ressenti plusieurs âmes, un flot continuel d’énergie spirituelle coulait dans son corps. Il ne savait pas ce qu’il cherchait, il voulait trouver quelque chose pour calmer ses nerfs, car oui, il était énervé de tous ces changements. Il observa l’âme la plus proche de lui, aussi puissante que lui, ce serait un bon moyen pour se tester, pour savoir jusqu’où sa détermination peut aller. Il se dirigea vers elle sans vraiment vouloir se cacher et l’approcha doucement. Quand il l’aperçut, il vit que c’était une femme, plutôt belle, mais là n’était pas le point le plus important, selon son reiatsu, elle était aussi forte que lui.

Il ne savait pas de quelle race provenait cette femme, humaine ? Shinigami ? Alors il l’observa doucement, elle avait les cheveux longs et violets et un signe étrange sur le front qui ne lui rappelait pas grand-chose. C’est tout ce qu’il apercevait de là. Dans un sonido, il s’approcha d’elle, encore, en s’asseyant sur un banc proche de la femme. Le soleil était à son beau fixe, un temps idéal pour le jeune homme où il pourrait voir les nuages flotter dans les airs. Lorsque la fille passa devant lui, il ouvrit la bouche, avec un sourire, et lui adressa la parole :

- Il fait beau aujourd’hui, ne trouvez-vous pas ?